Et si la mort n’était pas une fin ?
- Orianne Corman

- 2 nov.
- 3 min de lecture

Lecture systémique du film “Coco”, deuil empêché et secrets de famille
Il existe un film d’animation qui, sous ses airs de conte pour enfants, aborde des thématiques puissantes liées à la mort, au deuil, à la mémoire familiale et aux secrets de famille.
Ce film, c’est Coco, des studios Disney-Pixar.
Et il est une mine d’or pour qui s’intéresse aux constellations familiales et à la transmission transgénérationnelle.
“Coco”, un film pour enfants… et pour adultes en quête de sens
L’histoire suit Miguel, un jeune garçon mexicain passionné de musique. Sa famille, elle, interdit toute forme de musique depuis plusieurs générations.
Mais le jour des morts (“Día de los Muertos”), Miguel traverse accidentellement le monde des morts… et découvre qu’un de ses ancêtres oubliés, Hector, a été exclu du système familial.
Pourquoi ?
Parce qu’il aurait “abandonné” sa famille pour devenir musicien.
Sa photo a été retirée de l’autel, personne ne parle plus de lui… et son âme, privée de mémoire, commence à disparaître.
Quand un mort est exclu du système
Dans les constellations systémiques, on sait qu’un mort non reconnu ou non pleuré peut provoquer un désordre familial profond.
L’exclusion d’Hector crée un vide générationnel qui impacte Miguel, descendant en quête d’identité.
➡️ Ne pas reconnaître un défunt, c’est lui ôter sa place dans le système.
Et ce déséquilibre rejaillit sur les générations suivantes.
Secrets, mensonges et quêtes d’identité
Pendant une grande partie du film, Miguel pense être le descendant d’un chanteur célèbre.
Mais ce personnage, en réalité, a volé la chanson du véritable père, Hector, et bâti sa réussite sur une trahison.
Ce secret de famille, ce mensonge transmis, fracture le lien entre les générations.
Et comme souvent dans les familles marquées par le silence, les enfants ou petits-enfants se sentent “à côté de leur vie”, sans savoir pourquoi.
➡️ Dans une constellation familiale, ces schémas sont fréquents : ce n’est pas “juste du passé”, c’est une blessure transgénérationnelle qui attend d’être reconnue.
L’importance de nommer les morts
Dans la tradition mexicaine, un mort continue d’exister tant qu’il est nommé, honoré, évoqué.
C’est exactement ce que nous enseignent les constellations :
Ne pas nommer une fausse couche, un enfant mort-né, une IVG ou un ancêtre disparu, c’est fermer une porte invisible entre les mondes.
Et souvent, les vivants vont porter ce vide, sans le comprendre, jusqu’à le somatiser.
Restaurer l’ordre familial par la mémoire
À la fin du film, quand Hector retrouve sa place, l’ordre familial se rétablit.
La musique revient. L’amour circule. La mémoire est guérie.
C’est une réintégration symbolique qui permet à Miguel de se sentir enfin à sa place.
➡️ C’est exactement le but d’une constellation familiale :
Reconnaître les absents, restaurer l’ordre du système, et libérer les vivants.
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Thème :
➡️ Les 3 lois systémiques fondamentales et leur lien avec la mort
➡️ Le deuil empêché et ses effets transgénérationnels
➡️ La place des morts précoces (fausse couche, IVG, enfants morts-nés)
➡️ Les rituels symboliques pour restaurer le lien entre vivants et défunts
➡️ Comment accompagner en constellation une séparation saine entre les mondes
➡️ Et plus encore…
Conclusion
Coco nous rappelle que la mort n’est pas une fin, mais une mémoire à honorer.
En réintégrant les absents, on libère les présents.
Et souvent, ce n’est qu’en disant leur nom que les morts nous laissent vivre pleinement notre propre vie.
🕯️ Ne laissons pas les morts chercher leur place à travers nos douleurs. Donnons-leur une place, pour retrouver la nôtre.



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