Être (ou ne pas être) un enfant désiré : et si ce n’était pas si grave ?
- Orianne Corman
- 17 avr.
- 4 min de lecture

Aujourd’hui, j’aborde un sujet sensible, presque tabou, avec un peu plus de provocation que d’habitude :
Êtes-vous un enfant désiré ?
Je vous le dis d’emblée : je ne l’ai pas été.
Et pour couronner le tout, j’ai même été une déception.
Je n’étais pas le garçon que mon père aurait souhaité – et surtout pas avec cette femme-là.
Je n’étais pas non plus le cadeau d’amour que ma mère aurait voulu offrir à mon père pour sceller leur union.
Et pourtant…
Avec le temps, après bien des blessures, j’ai fini par reconnaître la chance que j’avais eue de ne pas avoir été désirée.
En n’étant pas l’enfant qu’ils attendaient, j’ai pu devenir celle que j’étais vraiment.
Libre de leur rêve, j’ai pu suivre le mien.
La blessure du non-désir : une empreinte profonde
En tant que coach systémique, j’accueille souvent des personnes qui portent, depuis leur conception, une forme de mal-être :
• sentiment de rejet
• impression de n’être jamais “à leur place”
• difficulté à se sentir légitimes d’exister
Ces blessures prennent racine très tôt. Parfois même avant la naissance.
Mais à l’inverse, j’ai aussi reçu des clients extrêmement désirés…
… et pourtant malheureux, sous pression, étouffés par l’attente de leurs parents.
Certain.e.s auraient presque préféré ne pas avoir été autant désiré.e.s.
Alors… que croire ?
La vie est-elle injuste ?
D’un côté :
• des couples stables, aimants, financièrement prêts… et stériles.
• des femmes en parfaite santé, avec un profond désir d’enfant… et aucun test positif.
De l’autre :
• des femmes sans logement, sans soutien, parfois en situation précaire… qui tombent enceintes “par accident”.
Comment expliquer cela ?
La vie serait-elle injuste ?
Ou agit-elle selon d’autres lois, plus mystérieuses, plus subtiles… ?
Une révélation bouleversante
En 2002, lors d’une formation sur la grossesse avec le Dr Olivier Soulier, une information a bouleversé ma vision de la conception :
👉 C’est l’embryon lui-même qui envoie un message chimique à la mère pour éviter d’être rejeté par son corps.
Ce message s’appelle l’antigène HLA-G.
C’est une sorte de “carte d’identité” envoyée par le blastocyte (futur embryon), au 7e jour après fécondation, pour dire à l’utérus :
“Je ne suis pas un danger, laisse-moi entrer.”
Cette découverte scientifique m’a profondément touchée.
Je me suis souvenue du regard de ma mère, désemparée, en découvrant qu’un “squatteur” s’était invité dans son ventre.
Et j’ai réalisé quelque chose d’essentiel :
J’avais choisi de venir.
J’avais pris l’initiative. Et j’avais été “acceptée”.
Le désir d’incarnation : une affaire à trois
La grossesse n’est pas qu’une histoire de biologie.
C’est une rencontre entre trois désirs :
1. le désir de l’âme qui souhaite s’incarner
2. le désir (conscient ou inconscient) de la mère
3. le désir (conscient ou inconscient) du père
Lorsque l’un de ces trois désirs manque, la grossesse n’aboutit pas.
Même avec la meilleure technique médicale du monde.
Même avec une volonté farouche.
J’ai souvent observé que trop d’attente peut faire fuir l’âme qui cherche à venir.
Trop d’idéal, trop de projections, trop de rêves parentaux…
Et l’âme recule, comme un amoureux potentiel face à une pression trop forte.
Être désiré : cadeau ou piège ?
Être désiré, c’est souvent entrer dans :
• des attentes parentales
• des projections inconscientes
• des fantasmes de réparation transgénérationnelle
Certaines âmes préfèrent alors s’incarner dans des familles où il n’y a pas de projet pour elles, afin d’avoir plus de liberté d’être qui elles sont.
La question devient alors :
Que faisons-nous du fait d’avoir été – ou non – désiré.e.s ?
La légende du philtrum… et l’oubli
Il existe une légende ancienne qui dit qu’au moment de naître, un ange pose son doigt sur nos lèvres pour nous faire oublier notre mission d’âme.
Ce geste laisserait cette petite marque au-dessus de nos lèvres : le philtrum.
Et avec l’oubli, commence le drame.
Nous nous incarnons, mais nous oublions pourquoi.
Et parfois, nous passons toute notre vie à chercher, à souffrir, à attendre un amour qui ne viendra pas.
Reprendre sa responsabilité : un acte de puissance
Là où tout change, c’est quand nous comprenons ceci :
Oui, nous avons choisi cette mère.
Oui, nous avons choisi ce père.
Parce que leur fréquence vibratoire correspondait à notre propre projet d’âme.
Et même si leur amour a été maladroit, absent ou blessant, ils nous ont permis de nous incarner.
Et pour cela, nous pouvons – un jour – choisir la reconnaissance.
Se libérer avec les Constellations familiales
Le processus des Constellations familiales permet de revisiter cette histoire à la racine.
Il nous aide à :
• reprendre notre juste place
• libérer les ressentiments
• honorer notre choix d’incarnation
• et retrouver la joie d’être en vie, ici, maintenant.
C’est un chemin doux, respectueux et profond.
Il ne s’agit pas de pardonner à tout prix.
Mais de reprendre les rênes de notre histoire, en cessant d’attendre que nos parents réparent quelque chose qu’ils ne peuvent pas.
Et vous ?
Si vous vous êtes reconnu.e dans cet article, si vous ressentez encore une blessure liée à votre conception ou à l’accueil que vous avez reçu en venant au monde… alors sachez qu’il est possible de vous libérer de ce poids.
Je vous propose un entretien individuel gratuit de 30 minutes pour en parler. Réservez votre moment sur mon Calendly: https://calendly.com/orianne-corman/appointment-rdv
✨ Nous ne choisissons pas toujours les circonstances…
Mais nous pouvons choisir, un jour, de nous réapproprier notre venue au monde.
Et ainsi, enfin, vivre pleinement.
Orianne Corman
Facilitatrice et formatrice en Constellations systémiques
Superviseure ESQA
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